TREE REVIEWS

...(Meanwhile) there is a keyboard on Tree, three in fact - dx7, analog synthesizer and pump organ - all played by Chris Abrahams, best-known as a member of Australian trio The Necks. But Tree is no more a keyboard-centred session than Traces of Wood is a percussion showcase. Instead the three musicians: Abrahams; Beins, playing percussion, objects, analog synthesizer and live-electronics; plus samples and field recordings manipulator Andrea Ermke - who has worked with inside piano specialist Andrea Neumann among others - create a non-hierarchical session whose texture is often as limpid as it is agitated. The lengthier first track, "32:22", eventually gathers whistles, rumbles, granular asides, bathtub drain slurps and other discordant tinctures into a crescendo of oscillations and tremors, co-existing with a droning continuum. After the keyboard-processed buzz retreats to a fuzzier focus, bells which have been hinted at during the exposition, begin pealing and resonating as if they are attached to a tree shaking in the wind.
More enigmatically dramatic, "25:48" is given extra impetus from field recordings which appear to capture glass rattling, bird chirping, footfalls, fire crackles and the ecosystem of a watery swamp. With tremolo organ pulsations more prominent as well, the soundfield becomes half-soothing and half-stressed, with neither emotion gaining the upper hand. Less mechanical sounding than "32:22", the piece is finally resolved as both natural stone-rolling-like textures and humming processes meld, fade and disappear.
Chronicles of the sonic journeys rather than the destinations, Tree and Traces of Wood demand concentration and a willingness to sacrifice simple musical rewards. But both provide suitable cerebral interest if given the proper attention.
- Ken Waxman, Jazzword -

This is quite unusual minimalist improvisation music, which is all about long sustaining sounds and less about collages, cut-ups and stop-motion techniques. It's wonderfully unified work of drone like improvisation, but then with a lot more happening inside. Excellent release.
- Frans De Waard, Vital Weekly -

TREE enthält zwei elektroakustische Improvisationen im 'Ambient'-Stil, live mitgeschnitten im Dezember 2011 im Vivaldisaal Berlin. Ich weiß nicht, womit der sonst beschallt wird. CHRIS ABRAHAMS, mit DX7 & Analogsynthesizer im ersten Set bzw. Pump Organ im zweiten, BURKHARD BEINS mit Percussion, Krimskrams & Zither bzw. Analogsynthesizer & Live-Electronics sowie ANDREA ERMKE an Samples & Fieldrecordings verwandelten ihn jedenfalls in einen bruitistischen Spielraum, in dem sich pochende, zirpende, scharrende und flirrende Phänomene tummeln. Glückchenklingklang wirkt dabei schon wieder absurd musikalisch, nachdem doch die Sinne ganz auf Geräuschverläufe und sub- oder metamusikalische Naturnähe umgepolt sind. Rollende und schleifende Gesten, Dingdong und Klimbim, weitgehend Beins zuzuordnen, ummalen ein Blubbern wie von einem Schlammtopf. Auch Grillen oder Klickern mit Kies verbreiten inmitten vom metallischem Sirren Freiluftfeeling und versetzen die Wahrnehmungen, ohne jetzt alles auf eine programmmusikalische Karte zu setzen, nach Draußen, ins utopisch Imaginäre. Das leider nicht ohne Autos auskommt. Danach unterlegt Abrahams Vogelgezwitscher mit einem Harmoniumdrone, während ein Konstrukt aus Brettern zerlegt, mit Metallstücken gekullert, über Laubwege gestapft, mit Steinchen geklopft und gekrimskramst wird, während Regen niederrauscht oder platschend tröpfelt. Da wir schon im Vivaldisaal sind, nenne ich diesen schizophonen Illusionismus mal einen klassischen Fall von You don't have to call it music.
- Rigobert Dittmann, Bad Alchemy -

Quand on connaît un peu la scène r éductionniste berlinoise, on sait à peu près à quoi s'attendre avec cet enregistrement du trio Tree, qui regroupe le pianiste de The Necks Chris Abrahams (aux synthétiseurs numérique et analogique, ainsi qu'à l'orgue), Burkhard Beins (percussions, cithare, objets, synthé analogique et live-electronics) et Andrea Ermke (samples et field-recordings). Des membres éminents de l'echtzeitmusik proposent donc deux longues improvisations qui ne sont pas forcément exemptes de clichés, mais qui sont étonnamment bien menées.
Qui ne sont pas exemptes de clichés, car on n'échappe pas aux longues notes pures et statiques de plusieurs minutes, ni aux cymbales frottées, et encore moins à l'ambiance très aérienne et aux structures flottantes. Tree joue sur des images éprouvées du réductionnisme, mais avec talent, précision et poésie. Si le trio ne lésine pas sur les longues nappes épurées, sur les silences implicites mais jamais réels, sur la confusion des instruments, autant de choix esthétiques qu'on a pu déjà entendre à foison, ce trio joue néanmoins cette musique avec une sensibilité et une précision étonnantes.
Les instruments et outils utilisés sont très diversifiés ici, avec des sources aussi bien numériques (DX7, samples), qu'analogiques (synthétiseurs), acoustiques (percussions, objets) et concrètes (filed-recordings). Mais chaque outil est utilisé pour ne faire qu'un son, le trio n'explore qu'un paramètre à la fois de chaque instrument. Les sources se reconnaissent un peu, et se mélangent souvent, on ne sait pas trop qui fait quoi mais on sent bien la présence de trois niveaux sonores différents. C'est cette ambiguité entre les sources que je trouve très poétique. On croit reconnaître tel ou tel musicien, mais très vite on en doute. Il y a un son de groupe plutôt unifié, mais avec trois voix tout de même distinctes. On reconnaît les explorations minimalistes et bruitistes des percussions de Beins, les atmosphères et linéaires. Les sons et l'interaction sont d'une finesse très élégante et poéres marquées d'Andrea Ermke, les tons épurés d'Abrahams, mais ils s'entremêlent avec beaucoup de finesse et de précision. Et c'est cet entremêlement ambigu que je trouve très poétique et sensible, qui parvient à maintenir dans un état de doute et d'attention permanents.
Deux longues improvisations subtiles, légères et linéaires. Les sons et l'interaction sont d'une finesse très élégante et poétique, et la précision de chaque jeu et de chaque intervention est irréprochable. De l'improvisation réductionniste en grande forme, où les différentes sources sont employées de maniére très minimale et épurée, où l'interaction est véritablement belle, et où le geste instrumental est parfaitement maîtrisé. Beau travail.
- Julien Héraud, improv sphere -

Aux branches du Tree que forment Chris Abrahams, Burkhard Beins et Andrea Ermke, sont suspendues les percussions et objets du second : ce sont elles que l'on remarque d'abord sur ces deux titres enregistres en 2011 a la Vivaldisaal de Berlin ; elles, parmi lesquelles Abrahams experimente patiemment sur synthetiseur analogique quand Ermke distribue samples et field recordings. Et la foret de percussions mene a une salle des machines que jouxte un jardin ou paissent quelques betes a rumeurs.
Passe a l'harmonium - Beins au synthetiseur et a l'electronique -, Abrahams entame la seconde improvisation : c'est, vingt-cinq minutes durant, un bourdon passe en entonnoir qu'erodent en plus des enregistrements de terrain et qu'agressent l'activité humaine. Plus habile peut-etre, la seconde improvisation l'emporte sur la premiere, par les facons qu'elle a de retoucher ses habitudes et de contredire nos attentes.
- Guillaume Belhomme, Le son du grisli -

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